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Jonathan Gauvin : Ce qui me passionne c’est que ça change tout le temps


Jonathan Gauvin

Les Fermes A. Gauvin et fils, St-Hyacinthe (Québec)
29 ans

Il a grandi à la ferme familiale, mais Jonathan Gauvin n’avait pas le goût de prendre la relève.

Il avait d’autres idées. À l’université il a étudié en sciences politiques et il a fait un stage au Nicaragua. Il a développé le goût du voyage et s’est intéressé au développement international.

Il revenait travailler à la ferme en été. Du travail de manœuvre. Il n’aimait pas ça.

Mais un été, après qu’il avait étudié en gestion de projets au HEC à Montréal, on lui a demandé d’aider à la gestion de l’entreprise.

Il a découvert une autre facette de la ferme – une facette qui l’intéressait, qui le passionnait même. Il est donc revenu.

« J’étais plus gestion, et j’ai eu la piqûre, dit-il. C’est comme ça que j’ai appris à aimer la ferme. Et je suis très heureux d’avoir fait ce choix. C’est un choix réfléchi. Car ce n’était certainement pas naturel pour moi de faire ce choix ».

Jonathan affirme qu’il n’a jamais senti de pression de la part de sa famille et de son père. Il s’est toujours senti libre de ses choix.

Mais maintenant qu’il a choisi, Jonathan s’implique complètement.

« Ce qui me passionne c’est que ça change tout le temps, dit-il. Chaque troupeau est différent, il y a toujours du perfectionnement qu’on peut apporter, par exemple à la santé des poules. Il y a toujours quelque chose de nouveau. Il y a une diversité en agriculture que j’aime bien ».

Mais ça reste, au fond, une entreprise à gérer. Et on tente de la construire et de l’emmener vers sa propre vision.

Maintenant qu’il est revenu et impliqué à fond, Jonathan se dit surpris par la complexité de l’exploitation.

« Quand j’étais jeune, élever des poules c’était de l’eau, de la moulée et des œufs », dit-il; il comprend maintenant que ce n’est pas que ça.

« Je suis ici depuis 2010 et j’ai l’impression que je touche aux balbutiements en élevage des animaux, » dit-il.

Les passions de Jonathan s’étendent au-delà de la ferme; il aime par exemple l’idée d’être impliqué dans le mouvement coopératif ou les associations agricoles.

« Je n’ai pas délaissé mon rêve de faire du développement international, dit-il L’agriculture est un pôle essentiel du développement international. Donc maintenant je me bâtis une expertise et plus tard je pourrai travailler en développement international. »

Selon Jonathan, il n’a pas trouvé difficile la transition vers la ferme. Montréal et ses amis d’université ne sont pas bien loin.

« Je n’ai pas d’idées préconçues quant à mon avenir », dit-il, expliquant qu’il aimerait diversifier les opérations de la ferme sans savoir trop où ça va mener.

Entretemps, il profite des fruits de ses labeurs. « Deux œufs/bacon le matin, il n’y a rien de meilleur! »