Passer au contenu principal

À la recherche de meilleurs systèmes de logement pour les pondeuses


Il faut bien connaître le comportement des animaux, explique une chercheure

Ce que fait Tina Widowski se résume essentiellement à ceci: Elle tente de comprendre ce qui peut améliorer les systèmes de logement pour les pondeuses.

Ce n’est pas une chose simple : Il faut étudier le comportement des animaux, et également comprendre le coût des systèmes de logement.

La Dre Widowski, détentrice de la Chaire de recherche sur le bien-être de la volaille du Collège d’agriculture de l’Ontario à l’Université de Guelph, travaille à comprendre le comportement des poules afin de conseiller les producteurs d’œufs quant aux attributs des différents systèmes de logement.

La Dre Widowski s’intéresse aux animaux depuis son enfance à Chicago. Jeune, elle se voyait vétérinaire ou chercheure travaillant avec les animaux, comme Jane Goodall.

Elle se dirigeait vers la médecine vétérinaire lorsqu’un cours sur le logement des animaux pendant sa quatrième année d’université créa chez elle un intérêt pour l’agriculture. Pour mieux être en position de faire une éventuelle demande à une école de médecine vétérinaire, elle a travaillé comme bénévole dans un laboratoire pour approfondir ses connaissances des animaux d’élevage. C’est là où elle a découvert un nouveau domaine : l’étude des logements et commodités pour animaux, ainsi que l’étude de leur bien-être et de leur comportement.

Même aux États-Unis, elle connaissait la réputation de l’Université de Guelph dans le domaine des sciences animales. Lorsque son époux, lui aussi universitaire, s’est fait offrir un poste à Guelph, elle a compris qu’elle pourrait y travailler dans son domaine. Une fois installée au Canada, elle a décroché un poste à l’université et a lancé sa carrière.

En tant que directrice du Centre Campbell pour l’étude du bien-être animal, un centre de renommée mondiale, elle dirige le plus important groupe en Amérique du Nord de scientifiques œuvrant dans le domaine du bien-être animal. En 2011, on lui a attribué la Chaire de recherche des Producteurs d’œufs du Canada sur le bien-être de la volaille, un partenariat entre l’université et les Producteurs d’œufs qui durera sept ans.

L’intérêt croissant pour le logement animal s’explique par une montée d’intérêt pour le bien-être animal.

Il est important de comprendre l’impact de leur environnement sur les animaux, et de là tenter de voir comment des améliorations aux systèmes de logement peuvent optimiser le bien-être des animaux.

Pour répondre à ces questions, il faut étudier le comportement des animaux.

« Le défi, c’est de trouver le bon équilibre entre ce qui répond le mieux aux besoins de la pondeuse, tout en créant un système de logement efficace, durable, et économiquement viable », explique-t-elle.

Son travail consiste à apprendre à reconnaître cet équilibre et ensuite suggérer aux producteurs d’œufs des solutions de logement.

Il ne s’agit pas de dire aux producteurs d’acheter tel ou tel système de logement, dit-elle, mais d’expliquer les attributs des différents systèmes. « Il s’agit de leur dire, voici le genre de pondoir qui marche le mieux, et vous devriez songer à ceci quand vous cherchez à acheter un pondoir ».

Il n’y a jamais une seule solution, dit-elle; il faut plutôt chercher l’amélioration permanente.