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Les œufs, c’est le réconfort affirme une chef cuisinière gatinoise Marysol Foucault


Pour Marysol Foucault, l’œuf est l’aliment-réconfort ultime.

C’est l’une des raisons pour laquelle les œufs sont à l’honneur au menu d’Edgar, son restaurant primé, « pas plus grand qu’un mouchoir de poche » à Gatineau, au Québec. Edgar met l’accent sur le déjeuner, le brunch, les pâtisseries et les commandes à emporter. Un plat aux œufs est au menu de chaque jour de la semaine et les œufs pochés sont en vedette pour le brunch de fin de semaine.

Selon Marysol, les œufs sont entourés d’une aura de simplicité qui les rend accessibles à tout le monde.

En plaçant un œuf sur un plat raffiné, dit-elle, le tout devient soudain plus simple et moins compliqué. Or, parce qu’il est riche en protéines, un œuf ajouté à une salade en fait du même coup un repas complet.

« Si les œufs jouent un rôle de vedette, explique-t-elle, c’est parce qu’ils sont réconfortants. »

Marysol est membre d’un réseau national de chefs qui collaborent avec les Producteurs d’œufs du Canada à explorer les nouvelles tendances culinaires et les façons d’apprêter les œufs. Elle tient à rappeler aux gens l’importance du simple fait que les œufs sont un produit local canadien.

« J’aime les œufs et j’aime préparer des déjeuners, dit-elle. C’est donc un partenariat tout naturel. »

Marysol, dont la conversation est ponctuée d’un rire contagieux, a toujours travaillé dans le domaine de l’alimentation. Mais sa carrière de chef a suivi un parcours des plus tortueux.

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Elle a commencé à travailler les soirs et les fins de semaine dans des restaurants locaux aux cours de ses études secondaires et collégiales, mais elle a toujours supposé qu’elle ferait carrière dans un autre domaine. Elle a d’ailleurs songé, à un moment donné, à devenir directrice de funérailles.

D’un restaurant à l’autre, elle atterrit à un endroit où le chef pâtissier prenait sa retraite. Elle prit la relève et, avant même de s’en rendre compte, elle était devenue chef.

« On m’a permis d’exprimer ma créativité à un très jeune âge. Le patron avait une confiance absolue en moi et c’est ce qui m’a permis de me développer. »

C’est un emploi dans un restaurant en milieu rural qui lui a fait découvrir le plaisir de cuisiner avec des ingrédients frais et locaux et d’adapter sans cesse le menu aux saisons.

Mais un déménagement en milieu urbain lui a coupé le vent dans les voiles. Ses collègues étaient compétitifs et elle se sentait obligée de prouver quelque chose jour après jour. Elle a donc abandonné la cuisine pour se tourner vers la peinture.

Mais en devenant artiste, elle a découvert que ça la rendait morose et  introspective. Un jour, son copain lui demanda : « Qu’est-ce qui te rend heureuse? »

Ayant vite réalisé qu’elle était heureuse quand elle cuisinait, elle est revenue à sa première carrière.

Quelques années plus tard, elle découvre un tout petit restaurant à louer.

« Mon copain m’a convaincue de me lancer, dit-elle. Il m’a dit ‘ C’est possible’. C’est petit—seulement 13 places—et le loyer est raisonnable, donc ce n’est pas un gros risque. »

Elle n’est jamais revenue sur cette décision. Chez Edgar est un endroit achalandé avec un roulement constant pendant la journée.

C’est peut-être parce qu’elle aime cuisiner qu’elle est toujours peinée de rencontrer tant de gens qui ne cuisinent pas. Marysol se donne donc pour mission d’aider les gens à surmonter leur impression que cuisiner est compliqué ou difficile.

« J’aimerais pouvoir démystifier l’art culinaire, dit-elle. Pourquoi prétendre que cuisiner est plus difficile que ça l’est vraiment? C’est souvent juste une question d’habitude ou de  technique. »

« Si vous voulez  apprendre à faire la cuisine, dit-elle, les œufs sont une bonne façon de commencer. »

Prenons les œufs pochés. Marysol affirme que les gens s’en font trop au sujet de détails tels la température de l’eau ou le recours à un instrument quelconque. Son secret consiste à ajouter un peu de vinaigre à l’eau et à surveiller les œufs de près.

Elle est devenue tellement experte que pocher des œufs est comme une seconde nature pour elle.

Bien que les œufs pochés figurent partout au menu, ils ne sont pas son plat d’œufs favori. Si vous voulez lui faire plaisir, servez-lui un sandwich aux œufs avec mayonnaise, « comme ma tante le ferait pour moi ».

C’est le genre de sandwich qui évoque de bons souvenirs et la ramène à un endroit heureux.

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