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Une chercheuse de Guelph étudie l’effet de l’exercice sur la santé des poules


Vous avez probablement entendu dire que si vous pouvez intéresser les enfants aux sports et à l’exercice, ils grandiront en restant actifs et en santé.

Teresa Casey-Trott s’est demandé si ce conseil était également valable pour les poules.

Mme Casey-Trott termine la quatrième année de son doctorat à l’Université de Guelph. Elle étudie comment la santé des os des poules pondeuses adultes est affectée lorsqu’on impose aux volailles un « style de vie santé » pendant les 16 à 18 premières semaines de leur vie.

« Il s’agit d’une période critique; comme pour des enfants en pleine croissance », affirme Mme Casey-Trott. « Vous désirez sûrement que votre poule vive longtemps et en santé, et qu’elle ponde des œufs de bonne qualité. » Contrairement à de nombreux scientifiques spécialisés dans la volaille, Teresa Casey-Trott n’a pas passé son enfance sur une ferme. Elle a plutôt grandi dans une ville de taille moyenne du Wisconsin, Milwaukee. Elle affirme qu’à mesure qu’elle grandissait, on la taquinait en lui disant qu’elle était une « enfant de la ville avec un cœur de campagnarde ».

Maintenant, elle vit près de Guelph avec son conjoint, ses chats, ses chiens et un troupeau d’alpagas.

Eh oui, des alpagas; il y a un âne aussi.

« Les regarder faire me rend très curieuse », dit-elle. « Ça reste un loisir, mais tenter de comprendre pourquoi ils font telle ou telle chose m’enlève beaucoup de stress. »

Les poules suscitent toutefois un intérêt professionnel pour Mme Casey-Trott. Dans son plus récent projet, elle a observé différents groupes d’oiseaux pendant leur cycle de vie pour déterminer si des « exercices de force » pendant la période critique des 16 à 18 semaines d’élevage avaient un effet positif sur la santé des os lorsque les poules commençaient à pondre.

Teresa Casey-Trott s’est particulièrement intéressée à l’os du bréchet qui supporte les grands muscles du vol et qui joue un rôle dans la respiration. Comme une grande quantité du calcium de la poule est détournée pour la production des œufs, cet os peut se fracturer au moment de la ponte, nous apprend Mme Casey-Trott.

L’étude de Teresa Casey-Trott a porté sur un éventuel lien entre la santé de l’os du bréchet des poules pondeuses et leur environnement. Elle vient de se lancer dans le processus d’analyse de toutes les données, mais elle espère bien trouver une connexion.

Les résultats formeront le cœur de sa thèse de doctorat qu’elle espère terminer d’ici l’automne 2016. Lorsqu’elle repense à l’expérience qu’elle a vécue jusqu’à maintenant, Teresa Casey-Trott met en relief le fervent soutien qu’elle a reçu de la communauté universitaire. « Lorsque je suis arrivée à Guelph, j’avais très peu d’expérience du comportement et du bien-être animal », affirme Mme Casey-Trott. « La communauté universitaire est très soudée et les membres sont très solidaires. J’ai vraiment l’impression d’avoir beaucoup appris. »