David Newcombe : Ce n’est pas un emploi, c’est un style de vie. C’est beaucoup plus qu’un simple emploi
Par Daniel DroletDavid Newcombe
Port Williams (Nouvelle-Écosse)
23 ans
David Newcombe est de la 10e génération de sa famille à exploiter le même lopin de terre dans la vallée de l’Annapolis en Nouvelle-Écosse. Il est fier du fait que ses ancêtres sont établis ici depuis les années 1760. Et il entend poursuivre la tradition lorsqu’il prendra un jour la relève de son père et de son oncle.
« Tous ceux qui sont venus avant moi ont bien travaillé à mettre sur pied cette exploitation agricole », dit-il. Il ajoute qu’il bénéficie en plus du fait que les aliments produits sur leur terre – entre autres les œufs – sont régis par des systèmes de gestion de l’offre, ce qui facilite les opérations.
« Je suis donc très bien placé pour continuer », dit-il.
Aujourd’hui, l’exploitation est dirigée par son père et son oncle, qui sont copropriétaires.
Il y travaille à temps plein, touchant à tout, pour apprendre à connaître tous les rouages. Un jour, quand son père et son oncle décideront que le moment est propice, il prendra des responsabilités de gestionnaire. Il pourra alors mettre à profit ses connaissances en finance : Il détient un diplôme en commerce de l’Université Saint Mary’s de Halifax.
David dit avoir toujours su bien s’entendre avec son père et son oncle.
« Il fait bon travailler avec eux, explique-t-il. Je dois bien le reconnaître : Mon père sait comment faire l’équilibre entre son rôle de père et celui d’employeur. Il sait quand il doit me rassurer, et quand me dire que j’aurais pu mieux faire ».
À 23 ans, David affirme lui aussi trouver l’équilibre entre les responsabilités de son emploi et sa vie sociale – exception faite, peut-être, de la période achalandée entre avril et la fin juillet, où les semaines de travail sont longues.
Il joue au soccer et au hockey, et l’an passé il s’est joint à une brigade de pompiers volontaires.
« Si on reçoit un appel le jour, mon père n’a aucun problème à me laisser partir et prendre sur lui les tâches qui me reviennent », dit-il.
Quant à son avenir, il voit pointer devant lui quelques défis – même s’il reconnaît partir d’un très bon pied.
Il se demande, par exemple, quels effets les nouvelles tendances auront sur la production d’œufs et l’agriculture au Canada, et comment ces tendances influenceront les coûts associés aux exploitations agricoles.
Mais pour l’instant il aime son boulot : Il apprécie le fait que les jours ne se ressemblent pas, qu’il peut travailler assez souvent en plein-air, et qu’il peut côtoyer des animaux.
Il aime aussi le fait de pouvoir travailler à partir de la maison.
Et le fait de savoir que tout ça va un jour lui revenir le motive.
« À un moment donné je travaillais pour quelqu’un d’autre et j’avais toujours l’impression que la journée ne finissait plus, raconte-t-il. Et puis je suis revenu ici, et je travaille avec trois fois plus d’intensité, et le temps passe deux fois plus vite. On est occupé, mais on a l’impression de faire quelque chose d’important ».
« Pour moi, ce n’est pas un emploi, c’est un style de vie. C’est beaucoup plus qu’un simple emploi. Ça me passionne. Je me dis qu’un jour ça va m’appartenir, et je suis donc motivé. Je vise le succès, en pendant longtemps ».