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Jason Thiessen : Je n’ai jamais connu un producteur d’œufs qui se plaignait


Jason Thiessen

Schoen Eggs, Winkler (Manitoba)
35 ans

Jason Thiessen, un producteur de céréales, cherchait de nouveaux défis.

Après avoir fait des enquêtes pour savoir ce qui conviendrait à lui et à sa jeune famille, il a envisagé la possibilité de devenir un producteur d’œufs.

« Je n’ai jamais connu un producteur d’œufs qui se plaignait, dit-il, alors je me suis dit que serait un bon domaine pour prendre de l’expansion ».

Il est devenu producteur en 2012 après avoir obtenu un quota et il ne le regrette pas.

Le travail lui plaît, les autres producteurs aussi, et il aime bien l’idée qu’un jour il pourra faire participer ses enfants (deux filles et un garçon, tous âgés de moins de six ans) à son entreprise.

Sa ferme est au Manitoba, au sud, tout près de la frontière américaine. « On peut voir la frontière de la maison », note-t-il.

Il produit encore des céréales, et il affirme que les deux entreprises sont complémentaires. « Nous pouvons utiliser nos céréales pour nourrir les volailles. dit-il En plus d’un avantage financier, il y a également l’avantage de pouvoir donner une meilleure alimentation aux animaux ».

En fait, il s’intéresse de près au côté nutritionnel de l’industrie ovocole, par exemple les besoins en calcium des pondeuses.

Et il se passionne quand il parle de la valeur nutritionnelle des œufs.

« Acheter des œufs à l’épicerie, c’est acheter ce qu’il a probablement de mieux, et de moins cher, quand il s’agit de protéines pour votre famille », dit-il.

Jason a été surpris de trouver, chez les producteurs d’œufs, un esprit d’équipe, une volonté de travailler ensemble. « C’est comme si on faisait un effort collectif pour produire un bon produit nourrissant », dit-il.

Il attribue cet esprit d’équipe au système de gestion de l’offre. « Du moment que nous faisons bien notre travail, nous savons tous combien nous devrions pouvoir gagner », dit-il.

Il encourage ceux et celles qui voudraient se lancer dans la production d’œufs.

Mais il prévient qu’un troupeau de volailles est un engagement sérieux. Il ne faut pas penser, dit-il, qu’on peut y arriver en travaillant deux heures par jour. « C’est un emploi à temps plein, dit-il.

Il faut s’engager. Il faut réagir rapidement lorsque des problèmes surgissent. Il faut être près de son cellulaire quand tu reçois un appel de la grange ».

Ce n’est pas comme la culture de céréales, où il a des périodes creuses qui permettent une certaine souplesse dans les routines.

Par contre, quand on est producteur d’œufs, on a toujours de bons œufs frais pour le déjeuner.

Et quand tes voisins apprennent que tu as des œufs, dit-il, ils ont tous hâte de te connaître.