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Tyler Coburn : J’adore ça! Sérieusement


Tyler Coburn

Keswick Ridge (Nouveau-Brunswick)
22 ans

Tyler Coburn a une façon de parler très terre-à-terre qui offre un reflet assez juste de sa philosophie de vie. C’est le genre de gars qui emploie facilement des dictons ancrés dans la sagesse populaire et qui témoignent de valeurs solides : famille, travail et communauté.

Voilà maintenant plus de 200 ans que sa famille est établie sur une terre à Keswick Ridge, à 15 minutes à l’ouest de Fredericton; il est, avec son frère David Glen, de la septième génération de sa famille à l’exploiter.

Avec leur père, les deux frères gèrent une entreprise comptant 26 000 pondeuses, une provenderie et un grand verger qui produit, bon an, mal an, environ 60 000 litres de cidre.

Pour rien au monde Tyler ne changerait les choses.

« À quatre ans j’étais déjà aux trousses de mon père toute la journée pendant qu’il travaillait, et je me suis dit qu’il ne peut pas y avoir de plus belle vie qu’une vie sur une terre, raconte-t-il.

« C’est le genre d’emploi où chaque jour est différent. J’adore ça! Sérieusement »!

Tyler croit ferment que chacun est maître de son propre destin.

« Il faut créer sa chance », raconte-t-il.

Il se plaît, par exemple, à essayer d’améliorer son rendement en tentant de nouvelles expériences.

Avoir sa propre provenderie facilite la tâche, explique-t-il, car on peut aisément faire des ajustements dans l’alimentation des animaux.

Tyler croit aussi qu’il est bon de participer aux activités et associations de l’industrie.

« Il faut savoir ce qui se passe dans sa propre industrie, note-t-il. Comme me l’a si bien dit un homme sage, il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où on va ».

Quant au besoin de travailler sept jours sept, Tyler n’y voit pas d’inconvénient; de toute façon, il a grandi dans le milieu.

Et même s’il peut s’attendre à être au boulot à Noël et au Jour de l’An, il explique que le fait de travailler avec son père et son frère permet une grande flexibilité. Ils se donnent congé la fin de semaine à tour de rôle et se partagent la tâche de vendre du cidre au marché public de Fredericton le samedi.

« Le partage. C’est ça la vie », dit-il.

Tyler est très présent au sein de sa communauté. Il est coach de basketball au niveau primaire et fait partie de la brigade de pompiers volontaires, ce qui l’occupe un soir par semaine.

« Ça me permet de rendre service à ma communauté », dit-il.

La flexibilité offerte par l’entreprise familiale s’étend à son travail de pompier volontaire, car il sait qu’en cas d’incendie il peut généralement compter sur son père ou son frère pour prendre la relève à la ferme.

Tyler envisage un jour agrandir les opérations, mais il ne sait pas encore tout à fait comment. Par contre, il est à peu près sûr qu’on ne cherchera pas à augmenter la production d’œufs.

Après tout, dit-il, « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ».